Ross est originaire de la côte sud de l’Australie et est déménagé au Canada en 2015. Il dit avoir choisi de s’installer au Canada pour sa beauté naturelle et sa grande ouverture. Ross est devenu citoyen à la mi-avril 2019 et dit que le plus grand changement pour lui a été « le plaisir de l’anonymat et du multiculturalisme pur. Je me sens libre et chez moi ».

Ross est un fervent utilisateur de Canoo. En plus de visiter les lieux, il profite régulièrement des billets gratuits offerts aux membres de Canoo par courriel pour les concerts et les spectacles. « [Canoo] est merveilleux, dit Ross, j’ai vu mon premier opéra, visité l’AGO, le ROM, et quelques galeries d’art plus petites. Je viens d’assister à un récital de musique que je n’aurais pas vraiment vu sans le laissez-passer. Mon expérience du laissez-passer me permet d’être plus engagé dans les événements dont je n’aurais pas eu connaissance. »

Ross croit fermement à l’importance des arts et de la culture. « J’ai toujours pensé qu’il fallait connaître le passé pour comprendre le présent et l’avenir d’une culture », explique-t-il. « J’ai donc trouvé que les galeries d’art et les musées étaient essentiels pour voyager et pour m’instruire sur le monde. Les galeries, avec leur personnel extraordinaire, font toujours en sorte que l’expérience soit totalement agréable et que le souvenir soit inoubliable. Sans art ni patrimoine culturel d’aucune sorte, nous ne sommes rien du tout; nous ne ferions qu’exister et suivre la vague. Les arts et les lieux doivent être considérés comme un miroir du passé et ils aident à indiquer l’avenir. »

Ross dit qu’il est reconnaissant envers les nombreuses personnes qui ont participé à son parcours de citoyen.

« Je veux juste remercier tous les gens sans visage qui nous aident à devenir canadiens, les gens qui font du bénévolat lors de tous les événements et les gens de Canoo », dit-il. « Surtout, en me rappelant mes premiers sentiments à mon arrivée au Canada, [je crois] que tout est possible ici. Merci, Canada. »

À compter d’aujourd’hui, le Musée de la nature et des sciences est partenaire avec Canoo et permet aux nouveaux citoyen(ne)s canadien(ne)s de visiter gratuitement.

Canoo est une application mobile qui aide les nouveaux citoyen(ne)s canadien(ne)s à célébrer leur citoyenneté en leur offrant des entrées gratuites dans plus de 1 400 musées, centres de sciences, galeries d’art, parcs et sites historiques à travers le Canada.

Le Musée de la nature et des sciences de Sherbrooke fournit des activitées comme par exemple, expositions, spectacle multisensoriel, activités éducatives, conférences et événements corporatifs. Leur mission est «inspirer, émerveiller et rendre accessible à chacun la découverte de la nature, des sciences et la richesse de nos collections issues du patrimoine naturel».

Si vous êtes membres de Canoo et vous êtes à Sherbrooke, QC, ou à l’entour de cette région, consultez l’application Canoo pour en apprendre d’avantage sur le Musée de la nature et des sciences et aller visitez l’endroit!

Pour trouver d’autres lieux à visiter près de vous, assurez-vous d’activer les services de localisation sur l’application Canoo. Pour apprendre plus davantage sur l’application, consulter notre Centre d’aide Canoo.

Rencontrez Susan Shaw, membre Canoo de Calgary.

Susan a choisi de s’installer au Canada parce qu’elle voulait un pays avec « un avenir – et de la neige! » Elle aime l’espace, les montagnes, les gens et le sentiment de sécurité que lui procure le Canada.

Son endroit préféré est le Kananaskis Country, en Alberta. Cet endroit, situé dans les parcs de l’Alberta, offre de magnifiques vues sur les montagnes. Susan a passé de nombreuses nuits dans le parc lors d’un voyage en voiture de l’Alberta à la Colombie-Britannique avec ses enfants.

Susan pense que les lieux culturels « enseignent aux personnes qui n’ont pas grandi en étant canadiennes ce qu’est l’histoire du Canada, comment [le Canada] reflète la diversité de tous ses citoyen·ne·s, originaires d’ici ou d’ailleurs »

Elle aime utiliser Canoo pour visiter des lieux culturels. « J’ai adoré faire des recherches et découvrir des lieux que je n’aurais pas connus si je n’avais pas eu l’appli Canoo. L’application est super conviviale et j’ai des réactions positives des gens lorsque je montre mon appli Canoo, on me félicite et on m’accueille en tant que nouvelle Canadienne », renchérit-elle.

À compter d’aujourd’hui The Film Reference Library est partenaire de Canoo et permet aux nouveaux citoyens canadiens de visiter de gratuitement.

Canoo est une appli mobile qui aide les nouveaux·elles citoyens canadiens à célébrer leur citoyenneté en leur offrant l’entrée gratuite dans plus de 1 400 musées, centres de sciences, galeries d’art, parcs et sites historiques à travers le Canada.

Membres Canoo de Toronto et de la région, consultez votre appli pour en apprendre davantage sur The Film Reference Library!

Pour trouver d’autres lieux à visiter à proximité, assurez-vous d’activer les services de localisation de l’appli Canoo. Apprenez-en davantage sur l’appli en consultant notre Centre d’aide Canoo.

Ananya Ohri, directrice artistique du projet Home Made Visible (HMV)

Home Made Visible (HMV) est un projet d’archivage à l’échelle nationale géré par le Festival du Film de Regent Park, le plus ancien festival du film communautaire gratuit de Toronto. Ce projet met en vedette l’histoire des populations noires, autochtones et de couleur. Sous la direction artistique d’Ananya Ohri, le projet HMV a permis de rassembler des films amateurs tournés par des personnes noires, autochtones et de couleur (BIPOC) de tout le Canada pour les numériser et les archiver gratuitement. Ce projet a également réuni des artistes autochtones et membres de minorités visibles pour qu’ils·elles explorent les liens qui unissent ces collectivités à la fois vastes et diversifiées. Les œuvres d’art publiques et les films amateurs numérisés ont été présentés dans le cadre de plusieurs projections publiques partout au Canada. Le projet HMV a pris fin en 2019, mais les films d’archives produits sont toujours accessibles dans les bibliothèques de l’Université York.

Pourriez-vous nous en apprendre un peu plus sur vous et sur votre intérêt pour les films et les archives?

Je suis née en Inde et je suis arrivée au Canada à l’âge de 10 ans. Lorsque ma grand-mère a déménagé au Canada pour y passer les dernières années de sa vie avec sa famille, elle n’a pas pu amener tous les documents et toutes les photos qu’elle gardait dans son appartement à New Delhi. À bien des égards, cela a été une immense perte. Pourtant, je sais que je peux rester en contact avec mon histoire autrement. Je peux en parler à d’autres membres de ma famille, je peux visiter des sites et je sais que des copies numériques de ces documents et de ces photos existent quelque part. Je me sens donc privilégiée. Que se passe-t-il si vous n’avez aucun moyen de rester en contact avec votre passé? Que se passe-t-il si d’autres reconstituent votre histoire? Qu’ils tentent de déterminer d’où vous venez, qui sont les membres de votre famille ou non? Pour de nombreux peuples qui ont vécu (et qui continuent de vivre) des déplacements et qui ont été ou sont toujours sous l’emprise de l’esclavage et de la colonisation, c’est une réalité.  Ces gens ont travaillé dur pour retracer leur histoire et renouer avec ce passé qui est source d’intégrité et de fierté, qui leur sert d’ancrage et qui fait écho aux personnes qu’ils·elles sont et qu’ils·elles sont en train de devenir.

Les archives, et en particulier les archives personnelles et communautaires, sont importantes à mes yeux, car elles permettent de découvrir des histoires qui ont été mises de côté, marginalisées ou mal interprétées. Ces archives mettent en évidence toute la nuance et toute la complexité passées sous silence ou simplifiées. Elles démontrent que nos histoires individuelles sont importantes pour nous ET pour la communauté à laquelle nous appartenons. Elles nous rappellent que nous devons faire honneur notre passé, particulièrement si nous pensons que cela n’en vaut pas la peine ou que c’est trop difficile.

Lorsque j’en aurai le temps, je commencerai à retracer les photos et les documents de ma grand-mère. Ils me permettront de voir les forces de l’histoire qui m’ont façonnée en plus de présenter une tranche de l’histoire qui appartient à tout un peuple.

Dites-nous comment le projet Home Made Visible (HMV) a commencé.

Le projet HMV a été mis sur pied parce que d’une part, les films amateurs tournés par les personnes noires, autochtones et de couleur ne faisaient pas partie de nos archives institutionnelles et que d’autre part, à moins d’être numérisés, les rubans et les bobines de ces films amateurs risqueraient de se dégrader rapidement.

Le projet a également été lancé parce que notre travail au Festival du Film de Regent Park m’a permis de reconnaître l’importance de présenter la joie de vivre des personnes BIPOC. Ces films amateurs sont pleins de joie de vivre. Nous avons donc entrepris de demander aux gens s’ils avaient des films amateurs, nous les avons ensuite numérisés gratuitement et avons conservé une copie d’une partie de chaque film pour les archives de l’Université York. Ces archives répertorient des scènes remplies de joie de vivre, qui, je l’espère, inspireront de nouvelles histoires, de nouvelles images et de nouvelles représentations qui renforcent notre capacité d’être des gens joyeusement complexes.

Quelles ont été vos premières réflexions sur l’importance que jouent ces archives pour façonner qui nous sommes?  Comment ont-elles évolué à mesure que vous vous êtes impliquée dans le projet HMV?

Je voulais préserver les films amateurs et compiler des archives qui encourageraient de nouvelles histoires – des histoires joyeuses – sur les peuples noirs, autochtones et de couleur, car les récits portent davantage sur les événements plus difficiles.

Au cours des trois années qu’a duré ce projet, j’ai appris à mieux apprécier le temps nécessaire pour créer des archives et pour que ces archives rejoignent les gens. Après avoir numérisé 300 films et avoir archivé des extraits de chaque collection donnée par des familles, nous devons créer des moyens pour faire en sorte que des artistes, des universitaires et des esprits curieux ne se contentent pas de les consulter, mais pour qu’à partir de ces films, ils puissent créer quelque chose qui rejoint un public plus large. Ces archives existent depuis moins de deux ans seulement et il reste du chemin à faire, d’une part en ce qui a trait à la documentation à préserver et à recueillir, mais aussi en ce qui à trait aux personnes qu’elles peuvent rejoindre. Elles pourront alors mieux représenter la joie de vivre des peuples noirs, autochtones et de couleur.

En quoi les films amateurs sont-ils différents des autres documents d’archives et que peuvent-ils apporter à la représentation?

Traditionnellement, les documents d’archives sont des documents officiels (comme des documents de propriété) ou des documents anthropologiques (comme les photographies et les rapports des explorateurs). Historiquement marginalisés, les peuples noirs, autochtones et de couleur, aussi divers soient-ils, ont souvent été exclus des documents officiels, notamment parce que leurs membres ne pouvaient pas être propriétaire foncier; ils·ont donc été mal représentés ou laissés de côté dans les documents anthropologiques. Dans les films amateurs, au moins une personne de la communauté a saisi l’instant qu’il ou elle voulait saisir, de la manière dont il ou elle voulait le saisir. Il s’agit d’un document d’autopréservation et d’autoreprésentation.

Les personnes noires, autochtones et de couleur ont lutté pour raconter leur passé, souvent difficile en raison de l’histoire du Canada. En documentant la joie de vivre dans des archives, j’espère que les histoires que nous racontons seront plus complexes, qu’elles ne porteront pas toujours sur une question à laquelle il faut réfléchir, mais qu’elles montreront des êtres humains vivant toutes sortes d’expériences.

Pourriez-vous nous en dire davantage sur votre intérêt pour l’exploration de la façon dont nos diverses histoires convergent? 

Le terme « peuples noirs, autochtones et de couleur » est tellement vaste : il réunit des identités en fonction de similitudes à l’égard de la relation entretenue avec les peuples blancs et la suprématie de la race blanche. En quoi ces différentes identités, avec leurs expériences, leurs croyances, leur histoire s’entrecroisent-elles? Comment ces points de convergence peuvent-ils mener à une libération partagée? Ce sont là des questions qui suscitent mon intérêt et qui m’ont amenée à chercher comment nos histoires convergent sur cette terre qu’on appelle le Canada. Je veux notamment présenter un cadre où des artistes noirs et de couleur se sentent soutenus dans leur engagement, au-delà des idées sur la migration, sur les déplacements et sur la diaspora pour ainsi explorer leurs liens avec les peuples autochtones et la colonisation.

Quelle a été la réaction aux œuvres d’art et aux clips sélectionnés? 

Il y a eu toutes sortes de réactions : certains ont été émerveillés par cette nouvelle perspective, alors que d’autres ont été simplement éblouis par la joie de vivre. J’espère que ces œuvres encourageront les gens à archiver de leurs propres films. Dans certains cas, c’est ce que j’ai pu constater, particulièrement lors des ateliers.

Cette entrevue a été modifiée pour des raisons de clarté et de longueur.

Le Festival du Film de Regent Park est le plus ancien festival de film communautaire gratuit de Toronto. Il est consacré à la présentation d’œuvres indépendantes locales et internationales portant sur des personnes de tous les horizons et il privilégie les œuvres des communautés à faible revenu qui vivent dans des logements sociaux. Les films présentés brisent les stéréotypes et démontrent qu’aucun lieu et que personne a une seule histoire.

Rencontrez Shameka, membre Canoo, et sa famille.

En tant que nouvelle citoyenne canadienne, Shameka estime que la citoyenneté active est une pratique importante. « Pour moi, la citoyenneté active est synonyme d’engagement dans sa collectivité, quelle que soit l’ampleur de l’activité », explique Shameka. « [Par exemple,] siéger au conseil de parents à l’école de ses enfants, faire du bénévolat pour parler de sa carrière lors d’une journée d’orientation ou faire un don à votre banque alimentaire locale. Il n’est pas nécessaire que ce soit quelque chose de compliqué; il faut juste que ce soit quelque chose qui ait une incidence sur les autres et qui fasse une différence dans leur vie. »

« Le meilleur endroit que j’ai visité en utilisant Canoo était le TELUS Spark Science Centre », dit Shameka. « Nous sommes allés un jour férié et c’était plutôt achalandé, mais mes enfants se sont bien amusés… pour une fois, mon fils de cinq ans ne s’est pas plaint qu’il s’ennuyait et ne voulait plus partir! C’était tellement agréable de voir mes enfants explorer le centre et poser des questions sur le fonctionnement des choses [et même] se lancer des défis sur le fonctionnement des appareils. Je ne les ai jamais vus aussi participatifs. Nous nous sommes donc abonnés au centre. Grâce à Canoo, ma famille a eu l’occasion de visiter des endroits que nous n’aurions jamais pensé visiter et nous avons adoré notre expérience! »

Shameka dit que selon elle, les lieux culturels « aident les gens à mieux apprécier et comprendre les différentes cultures, ce qui leur permet de se sentir plus connectés et plus à l’aise en société. »

 À compter d’aujourd’hui The Market Gallery est partenaire de Canoo et permet aux nouveaux·elles citoyens canadiens de visiter ses installations de gratuitement.

Canoo est une appli mobile qui aide les nouveaux citoyens canadiens à célébrer leur citoyenneté en leur offrant l’entrée gratuite dans plus de 1 400 musées, centres de sciences, galeries d’art, parcs et sites historiques à travers le Canada.

Membres Canoo de Toronto et de la région, consultez votre appli pour en apprendre davantage sur The Market Gallery et visitez l’endroit!

Pour trouver d’autres lieux à visiter à proximité, assurez-vous d’activer les services de localisation de l’appli Canoo. Apprenez-en davantage sur l’appli en consultant notre Centre d’aide Canoo.

Faites la connaissance de l’une des membres Canoo du nom de Christine Samonte.

Christine a immigré au Canada il y a plus de dix ans et vit maintenant dans la région de Calgary. Elle a obtenu sa citoyenneté canadienne en juin de cette année. Christine a choisi de s’établir au Canada en partie parce que « c’est l’un des plus beaux pays du monde! »

La ville préférée de Christine au Canada est Vancouver, mais son endroit préféré au pays est le parc national Banff, qu’elle visite régulièrement. « J’adore aller à Banff à cause de ses paysages incroyables, » dit-elle.

Elle croit que Canoo contribue grandement à l’inclusion sociale, car cela lui permet de « rencontrer et d’observer des gens de différentes cultures » au Canada. « Ce que j’aime le plus au Canada, c’est la diversité de son peuple et de sa culture, » dit-elle.

Faites la connaissance de l’un des membres Canoo du nom de Vikash Raghoebier.

« J’ai choisi le Canada en raison de ses lois libérales et de sa culture d’intégration », explique Vikash. Il ajoute : « Ce que j’aime le plus dans ce pays, c’est ce fait de pouvoir être vraiment soi-même, en plus des beaux paysages ».

« Pour moi, l’inclusion est en lien direct avec les valeurs d’égalité, de respect et de dignité de chacun, sans aucun préjugé », précise-t-il.

La ville canadienne préférée de Vikash est Montréal. « La diversité de ce pays se reflète dans cette ville agréable et animée, où les arts et les saveurs se mélangent avec finesse et où les cultures sont célébrées avec faste », affirme-t-il. « Montréal, c’est aussi une capsule historique avec sa magnifique architecture, qui m’a rendu nostalgique d’un passé inconnu. Je m’y suis fait des amis incroyablement vite! »

À Montréal, Vikash a aimé visiter les lieux culturels proposés par Canoo. « C’est dans les lieux culturels que la dynamique sociale se forme, au tout début du processus d’intégration. Voilà pourquoi l’inclusion sociale repose fortement sur ces sites culturels », précise-t-il. « Canoo a été le plus beau cadeau qu’un nouveau citoyen canadien peut recevoir. Après tous ces mois, grâce à Canoo, je sens que je connais mon pays mieux qu’avant et que le voyage a été enrichissant, tant sur le plan émotionnel que spirituel. »

Claire Oliver, à gauche, est responsable du développement des publics de Danse Danse.

Danse Danse permet aux Montréalais·e·s de profiter du meilleur de la danse contemporaine locale et internationale depuis 1998. Son engagement à promouvoir la danse et son engouement a permis à l’organisme de passer de la présentation de spectacle à la création de projets pour les jeunes et les écoles, en passant par la mise sur pied d’un service du développement des publics en 2015. Nous avons récemment discuté avec Claire Oliver, responsable du développement des publics, du travail de Danse Danse, de la danse en tant que langage commun, ainsi que de la façon dont la diversité façonne un organisme.

Pourriez-vous nous en dire un peu plus sur Danse Danse et sur votre rôle au sein de la compagnie?
Danse Danse est un diffuseur de danse contemporaine. En d’autres termes, l’organisme présente des spectacles de danse contemporaine de compagnies locales et internationales. Pour cette 22e saison, 12 compagnies présenteront un total de 60 représentations et 2 matinées scolaires sur le grand plateau du Théâtre Maisonneuve (1400 places) ou dans l’intimité de la Cinquième Salle (300 places), à la Place des Arts.

Depuis les débuts de Danse Danse, l’appréciation de la danse contemporaine et le développement des publics se trouvent au cœur de la mission de l’organisme. C’est donc dans une volonté de sensibilisation et d’accessibilité aux arts de la scène que le département du développement des publics a été créé en 2015. Ma collègue Anne-Sophie Viens et moi-même y travaillons à développer des projets inclusifs autant en milieu scolaire, que communautaire, ou encore avec les nouveaux citoyens que nous avons le plaisir d’accueillir à nos spectacles depuis 2018 !

Montréal est une ville dynamique, connue pour sa diversité culturelle ainsi que les nombreux groupes ethniques et religieux qu’on y retrouve. Comment tout cela a-t-il façonné et influencé Danse Danse?
Montréal est une ville extrêmement riche en termes de diversité culturelle et beaucoup de créateurs établis au Québec et présentés par Danse Danse ont leurs racines à l’étranger : Algérie, Vénézuela, Mexique… sans parler des interprètes. Aux compagnies locales s’ajoutent un grand nombre de compagnies internationales dont le nombre de représentations cumulées font de Danse Danse la plus importante saison de danse contemporaine au Canada. Depuis ses débuts, Danse Danse a présenté des compagnies étrangères provenant de 23 pays et des 5 continents.

En ce qui concerne les spectateurs, une récente étude* a montré que notre public présente – proportionnellement parlant – une diversité culturelle plus grande que la population de la Ville de Montréal. Quant à notre équipe de bureau : Allemagne, Chine, France, Liban et Québec se côtoient (nos potluck sont mémorables) et apportent couleurs et sensibilités très enrichissantes dans notre travail qui touche aux émotions, à l’expression, à l’identité.

* Analyse de profil effectuée par Postes Canada en 2018

En quoi la danse, en tant que moyen d’expression, est-elle inclusive? Comment y accéder?
La danse existe depuis… la préhistoire ! Pour célébrer, ritualiser, socialiser… la danse est un moyen d’expression qu’on retrouve sur tous les continents. De plus, elle n’a fondamentalement besoin que d’un outil : le corps. Pas besoin de mots, pas de frontière de langue. D’autre part, la danse contemporaine a largement démocratisé la représentation du corps sur scène : il peut être grand, petit, bâti, mince, il peut avoir des limitations physiques. Du côté de l’offre des cours de danse, elle s’adresse à tous les âges et conditions : pour les tout-petits, les aînés, les personnes à mobilité réduite. La danse est vraiment un medium artistique rassembleur, il y a en a pour tous et pour tous les goûts alors, dansez !

Pourriez-vous nous parler du programme Amenez un jeune à la danse et de la façon dont ce programme favorise la participation et les contacts?
Le programme Amenez un jeune à la danse existe depuis 2005 chez Danse Danse. Grâce aux fonds amassés lors de nos campagnes de dons annuelles, ce programme permet d’offrir l’accès gratuit à nos spectacles pour plusieurs centaines de jeunes à chaque saison. Centres jeunesse, écoles en milieu défavorisé, organismes communautaires œuvrant auprès de clientèles sensibles, peuvent donc emmener les jeunes assister à une représentation de Danse Danse et bénéficient d’un accueil personnalisé par un.e ambassadeur.rice qui leur apporte informations et accompagnement avant, pendant et après le spectacle; une occasion toute spéciale d’ouvrir un espace d’expression, d’écoute et de partage.

À ce jour, c’est plus de 6 800 jeunes qui ont pu bénéficier de ce programme.

Et ce sont également 930 nouveaux citoyens qui ont bénéficié d’un accès gratuit à nos spectacles, et pour certains, d’un atelier en mouvement avec un artiste invité de la saison !

En quoi des initiatives comme Amenez un jeune à la danse ont‑elles changé Danse Danse?
Le programme Amenez un jeune à la danse donne aussi une voix aux jeunes. On entend cette voix et elle nourrit nos réfections et nous fait avancer.  Ainsi, l’accompagnement et les ressources dédiées au programme évoluent au fil des ans. Et il a donné naissance à plusieurs autres projets ! En fait, il est la clé de voûte de nos actions culturelles : les projets qu’on construit, les ressources qu’on développe, les partenariats qu’on établit.

Le département-même du développement des publics est né de cette envie et cette nécessité de creuser plus loin dans l’accompagnement des publics éloignés de notre offre et l’appréciation de la danse contemporaine.

Remarquez-vous une différence dans la façon dont les auditoires sont touchés par les représentations lorsqu’il y a une composante d’interaction?
La médiation culturelle propose de tisser des liens entre un individu et une œuvre. Quand des jeunes participent à un atelier avec un artiste qu’ils voient ensuite sur scène, l’effet est immédiat : ils se sentent concernés, fiers, complètement à leur place dans un théâtre qui n’était pas forcément un choix de sortie pour eux. Ils sont partie prenante de l’expérience artistique. Quand des jeunes discutent avec une ambassadrice avant le spectacle, le but est de créer des ponts entre eux et la pièce à voir, de créer le désir de voir le spectacle.

Il y a une sorte de magie qui s’opère quand on observe la connexion que peut engendrer la médiation culturelle : ce sentiment que l’art n’a pas de barrières, qu’il rassemble mais aussi nous entraîne dans une expérience tellement intime et créatrice. C’est l’expérience du sensible au plus profond de nous qui a la chance de s’opérer et de vibrer.

Comment la dance incite-t-elle l’inclusion dehors du théâtre?
En dehors de la présentation des spectacles, Danse Danse organise des ateliers de danse, des visites des coulisses ou des ateliers du spectateur au théâtre mais aussi dans des studios ou même dans des écoles ou des centres communautaires. Le salle de spectacle n’est pas le seul espace où la rencontre artistique peut avoir lieu. Nous allons aussi à la rencontre du public là où il se trouve.

Nous avons également un partenariat avec une galerie d’art – Arsenal, art contemporain – qui offre à des artistes en danse un espace de création pendant quelques semaines qui s’achèvent par une présentation publique du travail accompli.

Que ce soit à destination du grand public, des jeunes, des nouveaux citoyens ou encore des aînés (pour un projet pilote à venir bientôt !), nous travaillons à multiplier les projets inclusifs afin de partager avec un public grandissant le plaisir de la danse !

Quel est le programme dont vous êtes la plus fière et pourquoi?
Question difficile… mon travail me procure un sentiment d’accomplissement certain, parce qu’il touche à l’humain, à l’émotion, au partage. Que ce soit la découverte d’une réelle passion ou un simple moment de plaisir partagé ou encore des questionnements voire une perte de repères, toute expérience artistique peut être constructive et signifiante.

Je suis autant fière des petites actions que des grandes. Dans le fond, je suis fière d’avoir eu le mandat de partir le département du développement des publics et de le faire grandir avec ma formidable collègue Anne-Sophie Viens. Et c’est grâce à l’engagement et la volonté de Danse Danse que tout cela est possible.

Cette entrevue a été modifiée par souci de clarté et de brièveté